Rayons UV et protections solaires : Se protéger sainement du soleil

Enfin, le soleil est de retour!

On voudrait tous pouvoir se prélasser à l’extérieur et savourer au maximum le beau temps qui s’offre à nous. Mais avec le danger des UVB, plusieurs questions se posent sur la manière d’en profiter sereinement et en toute sécurité. Quelle est la meilleure protection solaire pour notre peau mais aussi pour l’environnement? Et comment s’y retrouver parmi les multiples sortes de crèmes, de marques et de FPS que l’on retrouve en tablettes?

Pour mieux savoir vers quelle protection solaire se tourner, retournons à la base et démystifions les deux différences qui existent sur le marché : les crèmes solaires chimiques versus les crèmes solaires physiques.

Crèmes solaires chimiques (ou organiques)

Ces crèmes solaires sont celles qu’on retrouve le plus souvent sur le marché, mais qui demandent à être vérifiées plus attentivement. Elles sont fabriquées à partir de composés organiques à base de carbone. Ces composés agissent en absorbant les rayons UVB, lesquels seront convertis en énergie puis évacués sous forme de chaleur.

Ce type de crème solaire a l’avantage d’offrir une bonne protection et de ne pas laisser de film blanc sur la peau. Cependant, elle est beaucoup moins naturelle que les protections solaires minérales car certains composés organiques ou certains additifs, tels que l’oxybenzone, peuvent avoir des impacts néfastes sur la santé hormonale. On les appelle des perturbateurs endocriniens. D’autres composés peuvent aussi déclencher des réactions allergiques chez certaines personnes plus sensibles.

On fera également attention aux ingrédients non actifs qui sont ajoutés pour la texture, l’odeur et la conservation. Certaines marques ajouteront des parfums synthétiques, des parabènes ou d’autres ingrédients qui peuvent nuire à l’environnement.

En d’autres mots, si on désire utiliser une crème organique, il est préférable de se tourner vers celles qui ont des ingrédients biologiques, ne contiennent pas d’oxybenzone, sont sans parfums et sans parabènes.

Crèmes solaires physiques (ou minérales)

Les crèmes solaires minérales, quant à elles, offrent une protection tout aussi efficace mais en agissant d’une manière différente. Comme les principes actifs restent seulement à la surface et ne rentrent pas dans l’épiderme, ils vont servir à créer une barrière protectrice afin de faire réfléchir les rayons UVB. Les composés utilisés (oxyde de zinc et/ou dioxyde de titane) sont alors plus naturels et moins nocifs pour la santé que les crèmes organiques.

Mais ingrédients actifs naturels ne veut pas forcément dire que la crème solaire l’est pour autant. Il est tout aussi important de vérifier que les protections minérales aient des ingrédients non médicinaux de qualité. On va donc privilégier les marques contenant des ingrédients biologiques ou sans parabènes, non testés sur les animaux et respectueux de l’environnement. Les crèmes solaires ayant des antioxydants (ex. vitamine E) ou des plantes émollientes auront l’avantage de nous protéger des radicaux libres et être apaisantes pour notre peau. Pour les personnes plus sensibles, il faudra veiller à choisir une protection hypoallergénique car les huiles essentielles, bien que très naturelles, peuvent parfois engendrer des réactions cutanées.

Détail important : les nanoparticules. Si l’on désire une protection solaire la plus saine possible, il est essentiel d’en choisir une qui est certifiée sans nanoparticules, surtout lorsque celle-ci contient du dioxyde de titane dans ses composés actifs. Pourquoi? Parce que lorsque les principes sont ajoutés sous forme de nanoparticules, elles ont la particularité de passer plus facilement différentes barrières physiologiques du corps, pas seulement l’épiderme. Dans le cas du dioxyde de titane, ceci peut être néfaste car il est classé comme cancérogène de type 2 lorsque ingéré ou inhalé. Lorsque celui-ci est certifié non nano, il est sécuritaire et n’est pas en mesure de passer la barrière épidermique.

Le seul désagrément avec les crèmes solaires minérales, ce sont les traces blanches qu’elles peuvent laisser sur la peau. Mais dites-vous que ceci peut varier selon les marques et qu’avec les nouvelles avancées, certaines protections solaires ne donnent pas du tout l’effet d’avoir un film blanchâtre sur la peau.

Plantes et protections solaires artisanales

Saviez-vous qu’il existe des plantes qui peuvent avoir un indice de protection solaire? C’est grâce entre autres à certaines molécules qui vont permettre de préserver la peau des rayons UVB par un effet photo protecteur.

Parmi celles ayant un FPS plus élevé (plus que 20), on retrouve l’huile de Karanja, l’huile de pépins de framboise (qui est plus que 30) et l’huile essentielle de graines de carotte (qu’on doit évidemment toujours mélanger avec une huile de base).

Évidemment, malgré leur FPS assez intéressant, il se peut qu’elles ne soient pas suffisantes toutes seules comme protection solaire pour les personnes ayant une peau plus fragile.

L’idéal? Les mélanger avec de l’oxyde de zinc et d’autres plantes antioxydantes. Ces crèmes solaires minérales sont fabriquées de façon artisanale par des herboristes et offrent une belle protection solaire sans danger pour l’environnement. Mais pour les personnes désirant un FPS plus haut que 30, il vaut mieux se tourner vers des marques du commerce.

FPS 30, 40 et 50 : une grosse différence?

Depuis 2008, l’Association canadienne de dermatologie recommande les crèmes solaires avec un FPS de 30 minimum (la recommandation était autrefois de 15).

Au-delà de ce chiffre, si on s’en tient aux pourcentages (qui représentent la quantité de rayons UVB bloqués), la différence n’est pas majeure :

FPS 15 – 93%

FPS 30 – 96.7%

FPS 50 – 98%

FPS 60 – 98.3%

Cela n’a pas donc une grande importance et relève du choix personnel, notamment pour les personnes ayant une peau plus sensible ou à risques. Dans les crèmes solaires minérales, on retrouvera difficilement plus haut qu’un FPS 40.